ahtalab
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aidant
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bénévole
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dawtalab
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enda gbe
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geberti senay
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moussa’id
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moussa’ida
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moutaTawi’
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moutaTawi’a
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mufte karenda
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razakar
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razakar
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shiyou’iyin
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soutien
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volontaire
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volunteer

Définition -

Aidant, soutien en faveur des exilés, intervenant à titre bénévole. Selon les lieux et périodes, la différenciation avec les militants est souvent difficile à faire, et le terme "solidaire" réunit ces deux acceptions.

Exemple(s) -

"Buhat se razakaran calais jungle saman taqseem karne ate te" (UR) - De nombreux bénévoles sont venus distribuer des alimentaires ou des produits dans la jungle.

"Toi, tu es moussa’ida" - Toi, tu es volontaire (association d’aide aux demandeurs d’asile, Londres, novembre 2019).

"Yaha bot pakistani inglish razakar imdad le ai he" (UR-PK) - Il y a beaucoup de bénévoles pakistanais d’Angleterre venus aider.

"mataa yasil al musaidoun ’iilaa almukhayam ?” (AR) - Quand arrivent les aidants au campement ? (campements parisiens, juin 2020).

“anti moussa’ida” (AR) - tu es bénévole ?

Commentaire -

"enda gbe" (TI), raccourci de "gaberte senai" - le bénévole mais aussi "la bonne action" - est aussi le nom donné à l’association "L’Auberge des migrants" à Calais, plateforme regroupant plusieurs autres dans son entrepôt (ou "warehouse").

En arabe, "moussa’id", l’aidant ou "moussa’ida" l’aidante, renvoie à n’importe quel individu voulant apporter son soutien ou son aide. "MoutaTawi’" ou "moutaTawi’a" renvoie en général à un membre d’une association ou d’un collectif. Les deux termes pouvant être inter-changés pour signifier l’aidant ou le bénévole. "Shiyou’iyin" ​(ou "shiou’iyin") en arabe signifie littéralement "les communistes" - en arabe soudanais, il s’agit donc d’un terme au croisement de l’engagement humanitaire et politique.

En français, le terme "bénévole" est associé à d’autres tels que "aidant" ou "soutien".

L’interprète bénévole se dit "aster gami" ou "aster gamie"
 (TI), ou encore "Turju man" ou "tordjeman". Les interprètes ne sont pas toujours bien vus à Calais par les exilés, car certains travaillent avec la police. Ces interprètes provoquent en questionnant l’ethnie par exemple : "vous êtes des tigrinya ?". La personne concernée fait semblant de ne pas parler la langue concernée afin d’être assimilée à des Kounama (pour lesquels il n’y a pas d’interprète kounama) ou pour des Blin car ce sont des peuples à la frontière Soudan/Éthiopie.

Illustration(s) -
bénévoles
© AGL, ANR LIMINAL

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