lajîh
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mahajer
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muhajir
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refugee
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réfugié
Définition -
Exemple(s) -
Commentaire - Illustration(s) -
Statut de protection accordé à un demandeur d’asile par les autorités compétentes du pays d’accueil, en vertu de la Convention de Genève (1951). Plusieurs formes de protection existent, de durée différentes. Le titulaire du statut de réfugié entre dans le droit commun du pays d’accueil. Par extension, "réfugié" est fréquemment utilisé pour désigner les personnes demandant l’asile et la protection, mais ne l’ayant pas encore obtenue.
"nous ne sommes pas des lajih (réfugiés)"
Composée de -
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lajîh
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mahajer
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refugee
réfugié
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réfugié
En français ou en anglais, cette désignation est fréquemment employée pour désigner toute personne demandant asile ou protection, le plus souvent dans une perspective favorable et pour s’opposer à la catégorie discriminatoire de "migrant" ou "migrant économique", dont le déplacement est considéré comme illégitime.
Les réfugiés syriens et jordaniens (arabophones) utilisent le terme "lajîn" et non "mohajerin". Le terme mohajerin était très utilisé dans les années 80 pour parler des réfugiés Afghans. Depuis le début de la guerre en Syrie, dans les médias arabes on utilise le terme "lajïn". Mohajer a un connotation d’une part religieuse (hajira) et d’autre part réfère à la "migration de travail". Le terme "lajîn’" pourrait avoir d’autres connotations selon le contexte socio-politique et le pays d’origine.
Dans le cas Syrien, réfugié est en général mal perçu, car il renvoie à un abandon ou une trahision du pays. Pour valoriser le réfugié, les réfugiés Syriens ont tendance à ajouter un qualitatif "syasî : politique", en distinction avec la simple "Himâye : protection". Le réfugié politique est perçu comme justifié, vital, pour ne pas mourir. La protection en revanche est perçue comme non justifiée, comme une lâcheté. Cette violence psychique circule et distingue entre les Syriens, Syriens de "l’intérieur" et de "l’extérieur".
Pour les persanophones, "mahajer" réfère à la migration forcée. Il existe un terme persan pour "réfugié" panâhandeh پناهنده qui n’est quant à lui jamais utilisé par les Afghans, mais plutôt par les Iraniens.