border
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confine
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dob
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frontière
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houdoûd
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marz
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marz
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sarhad
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sarhad

Définition -

Limite entre deux pays, naturelle, bâtie ou virtuelle (technologies de contrôle). Dans le contexte migratoire, ce mot est entendu au singulier ("la frontière") ou au pluriel, pour désigner des dispositifs des politiques migratoires et des expériences de passage.

Exemple(s) -

"Deeit mn ahly fy alhdood" (AR) - ma famille m’a perdue à la frontière.

"He died at the border" (EN) - un solidaire à Calais.

Commentaire -

"Dob" en tigrynia signifie la frontière (par exemple avec l’Éthiopie) ou plus généralement la limite : ainsi quelqu’un qui parle trop et franchit la limite.

Les passages de frontières, et les moyens de les contourner, sont des éléments récurrents des récits du parcours. Elles peuvent être désignées par le nom du pays où l’exilé veut se rendre (UK ou "Britanya" depuis Calais par ex.) ou au travers d’expressions consacrées ("harragas" : brûler la frontière ; "fajjara" pour celui qui a "explosé" la frontière et donc a réussi le passage ; "sarokh", la fusée...). En argot de l’arabe soudanais, elles sont dites "faciles" ou "difficiles" - l’expression "moussakara" (AR/AR-SY) et "mugafala" (AR-SD) - c’est fermé, désigne la frontière entre la France et l’UK. Ces frontières désignent à la fois des dispositifs matériels (barrières, barbelés...) et virtuels (caméras thermiques, de surveillance, drones et satellites...). En arabe, "houdoûd", "frontière(s)", existent seulement au pluriel. Elles apparaissent de plus en plus externalisées, que ce soit en Europe (frontière britannique à Calais) ou en dehors de l’Europe (Niger par ex.). Les Afghans et les Iraniens, utilisent le terme "marz" pour désigner une frontière géographique. Un autre "nokta" (littéralement : point) est plus usité pour parler d’un point stratégique de passage qui permet de passer une frontière. On dit par exemple "nokta jadid peyda kardam" (j’ai trouvé un nouveau point de passage). C’est aussi le terme utilisé pour parler du rendez-vous de prise en charge par le passeur.

Plusieurs termes sont utilisés pour qualifier la confrontation avec la frontière : l’expression "rebondir" (contre la frontière, comme une balle) est utilisée en arabe soudanais et en tigrinya. "Arimoi" (TI) : quelqu’un qui a tapé sa chance, qui a rebondi contre la frontière ("arimoi" : litt. rebondir, comme une balle), qui a réussi à franchir la frontière ; "takkess" (AR-SD) signifie rebondir dans le sens d’être expulsé. En arabe soudanais, la frontière est dite "lourde", épaisse et difficile ("taguil").


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