La traite des êtres humains (ou traite des personnes) désigne généralement le processus par lequel des personnes sont placées ou maintenues en situation d’exploitation à des fins économiques. Elle concerne principalement les femmes dans les situations migratoires ainsi que l’ensemble des personnes vulnérables. La traite peut être distinguée du trafic des êtres humains est le fait de recruter, de transporter, de transférer, dans un but d’exploitation, notamment en lui faisant passer les frontières illégalement. La distinction est cependant difficile à opérer dans nombre de cas et de situations aux frontières.
Commentaire -
Il s’agit de processus et de parcours complexes, transnationaux. À Vintimille, ville frontière entre l’Italie et la France, les projets et ONG qui luttent contre la traite évoquent en moyenne 2 femmes par jour et près de 350 en 6 mois, voyageant seules ou, le plus souvent, avec des enfants, susceptibles d’être ou d’avoir été victimes de traite, en général originaires du Nigeria, mais aussi de Côte d’Ivoire ou de Guinée Conakry. Elles documentent également des déplacements multiples, par ex. vers l’Allemagne, la France avant d’être employées à d’autres taches (parfois comme "mule" pour le trafic de drogue) et de revenir vers le pays où les empreintes ont été déposées (ici l’Italie). De nombreuses associations luttent contre ce trafic. En juillet/août 2021 une banderole contre la traite était accrochée sur le mur de l’association Caritas, en face de la tente de l’ONG Save the Children à Vintimille.
La traite des êtres humains, principalement des femmes, à des fins de prostitution ou de passage de drogues, fait partie intégrante des migrations contemporaines. Elle est généralement le fait de réseaux organisés et la mafia nigériane est fréquemment citée, notamment en France et en Italie. Dans ce dernier pays, les processus de traite utilisent un vocabulaire particulier : un "bogga" est celui qui organise le voyage, le convoyeur ; un "trolley" celui qui repère et prend en charge la femme dans les points de passage ; une "madame" organise le réseau de prostitution dans le quartier ou la ville. Enfin le terme de "juju", en pidgin du Nigeria et d’Afrique centrale, mais aussi dans de nombreuses langues vernaculaires, désigne la puissance et le rite de sorcellerie qui lient une femme à son réseau de traite et l’engagent pour de nombreuses années au risque de sa propre mort ou de celle de ces proches.
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human trafficking
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madame
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traite des femmes
Il s’agit de processus et de parcours complexes, transnationaux. À Vintimille, ville frontière entre l’Italie et la France, les projets et ONG qui luttent contre la traite évoquent en moyenne 2 femmes par jour et près de 350 en 6 mois, voyageant seules ou, le plus souvent, avec des enfants, susceptibles d’être ou d’avoir été victimes de traite, en général originaires du Nigeria, mais aussi de Côte d’Ivoire ou de Guinée Conakry. Elles documentent également des déplacements multiples, par ex. vers l’Allemagne, la France avant d’être employées à d’autres taches (parfois comme "mule" pour le trafic de drogue) et de revenir vers le pays où les empreintes ont été déposées (ici l’Italie). De nombreuses associations luttent contre ce trafic. En juillet/août 2021 une banderole contre la traite était accrochée sur le mur de l’association Caritas, en face de la tente de l’ONG Save the Children à Vintimille.
La traite des êtres humains, principalement des femmes, à des fins de prostitution ou de passage de drogues, fait partie intégrante des migrations contemporaines. Elle est généralement le fait de réseaux organisés et la mafia nigériane est fréquemment citée, notamment en France et en Italie. Dans ce dernier pays, les processus de traite utilisent un vocabulaire particulier : un "bogga" est celui qui organise le voyage, le convoyeur ; un "trolley" celui qui repère et prend en charge la femme dans les points de passage ; une "madame" organise le réseau de prostitution dans le quartier ou la ville. Enfin le terme de "juju", en pidgin du Nigeria et d’Afrique centrale, mais aussi dans de nombreuses langues vernaculaires, désigne la puissance et le rite de sorcellerie qui lient une femme à son réseau de traite et l’engagent pour de nombreuses années au risque de sa propre mort ou de celle de ces proches.